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La solitude... après le deuil
Il écrit en 1860, une lettre poignante, Car il vient de perdre deux parents chers :
"Je reçois en même temps la nouvelle de deux morts : celle de mon frère Chartes Joseph né le 1 mai 1816 à Besançon et celle de Melchior PROUDHON, mon parent, frère de Mme DROZ, né le 13 février 1767... A cette heure, je reste seul de ma famille. Ce qui m'est le plus poignant, est que tous les miens sont morts dans le malheur: mon père, ma mère et mes deux frères...
Note : Son vieux cousin Melchior PROUDHONS ( avec un S ) (1767-1860) ne figure pas encore sur l'arbre Généalogique. Il est le frère de Mme DROZ Françoise Bénigne (1776-?) épouse de Joseph DROZ (1773-1850).
Ses amours
A 17 ans, Pierre-Joseph fut très amoureux (platoniquement) d'une demoiselle qui finit par s'impatienter de ses hésitations devant l'amour physique et en épousa un autre.
Pierre Joseph se montra parfois
bourreau des curs, avouant une proposition de mariage repoussée, puis une liaison
avec une bisontine. Il connut, semble-t-il des grisettes lyonnaises ou parisiennes...
C'est selon ses aveux qu'il a souvent souffert de l'aiguillon d'Eros.
Vers la quarantaine, il veut mater le démon de midi en décidant d'épouser
Euphrasie PIEGARD. La révolution de 1848 survint et l'épouseur hésita: c'est trop
aujourd'hui de vouloir la justice et d'aimer une femme"
Son mariage et ses filles
La reconnaissance de ma femme m'a valu trois petites filles blondes et vermeilles (une 4êrne devait naître par la suite, deux sont mortes en bas age, une autre à vingt ans), dont l'existence remplit presque toute mon âme. Qu'on me dise tant qu'on voudra que je me suis conduit avec imprudence ; qu'il ne suffit pas de mettre au monde des enfants, qu'il faut les élever, les doter; ce qui est sur, c 'est que la paternité a comblé en moi un vide immense; qu'elle m'a donné un lest qui me manquait et un ressort que je ne me suis jamais connu. Je regrette de n 'avoir pas été, en 48, père de famille depuis au moins cinq ou six ans!.
Dans les dernières années, Pierre-Joseph était fatigué. Un ami qui allait le voir et à qui il se plaignait, lui disait d'aller à la campagne se reposer. Au même moment, les cris des enfants qui jouaient dans le petit jardin se firent entendre : "Voila mon remède" lui dit-il.
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