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Pierre-Joseph Proudhon (1809-1865)



Divers : 

LES GRANDS RÉCITS DE LA MODERNITÉ

Texte issu de : LE MONDE DIPLOMATIQUE - DÉCEMBRE 1997 - Page 2

On s'intéressera d'abord aux pensées des réformateurs romantiques comme Fourier, Saint-Simon, Cabet, Colins, et jusqu'à Comte, puis aux doctrinaires français du socialisme et de l'anarchie, de Proudhon à Kropotkine et de Louis Blanc à Jaurès, puis à d'autres mouvements militants ou philanthropiques nés au siècle passé, - féminisme, pacifisme, anti-esclavagisme, esperantisme, eugénisme etc. Une partie du séminaire sera consacrée aux théories et propagandes liées à la genèse et au développement du mouvement ouvrier

Fatalisme économique et capacité politique

Colloque international organisé par la Société P.-J. Proudhon, le 6 décembre, à partir de 9 heures, au Foyer international d'accueil de Paris (FIAP), 30, rue Cabanis, 75014 Paris. Serge Halimi traitera du « Journalisme de révérence ». (Contact : Société P.-J. Proudhon, EHESS, 54, boulevard Raspail, 75006 Paris.)



Proudhon

Les courants politiques : L'anarchisme
Texte issu de : L'anarchisme
L'individualisme s'estompe considérablement chez Pierre Joseph Proudhon (1809-1865), qui condamne l'«adoration des individus» et les projets de société n'envisageant aucun lien organique entre eux. Cherchant à exploiter leur force collective, il propose la création d'un système mutuelliste, dans lequel les producteurs librement associés s'offriraient des prestations réciproques, en particulier des crédits mutuels, gérés par une Banque du peuple qui supprimerait l'argent et n'aurait pas le droit de prélever des intérêts. Le mutuellisme proudhonien n'a pas seulement un caractère antiétatique, il est éminemment anticapitaliste: assimilée au vol, la propriété y est remplacée par la possession - c'est-à-dire par la détention et l'usage contractuels des moyens de production - appelée à effacer les inégalités. Mais Proudhon est pleinement conscient de la nécessité impérative de reconstituer l'unité nationale sur des bases nouvelles. À l'abolition de l'État devra donc succéder un pacte de fédération conclu entre des communautés territoriales. Selon Proudhon, le fédéralisme correspond à la seule organisation sociale où «la centralisation s'effectue de bas en haut».



La fiscalité sur le revenu

Texte issu de : finances
Si, à la veille de la Révolution, quelques réformateurs avaient déjà proposé de remanier les impôts et d'instaurer un impôt progressif sur le revenu tel que l'avait décrit Montesquieu, sans trouver d'écho favorable auprès de l'Assemblée Constituante, l'idée d'impôt sur le revenu commence à voir le jour, en France, à partir de 1848. Ainsi, sous la seconde République, le ministre des finances, Garnier-Pagès, qui affirme que ses préférences fiscales vont à un impôt sur le revenu "juste en principe et plus juste que les autres" (24) parle d'instaurer un impôt sur le revenu "proportionnellement progressif". Le 11 juillet 1848, Proudhon présente un projet de loi ayant pour objet l'établissement d'un impôt du tiers sur tous les revenus des biens meubles et immeubles (25). Thiers, au nom du comité des finances, en est nommé rapporteur.

25) P-J. Proudhon, Proposition relative à l'impôt sur le revenu ; discours prononcé à l'Assemblée nationale le 31 juillet 1848, Paris, Garnier, 1848.


Texte issu de : "De Marx à... Bill Gates ?" par Bruno Lemaire Chapitre 4.

Les erreurs, comme les contradictions, sont en effet inhérentes à la vie. Ce sont bien souvent ces erreurs, une fois comprises leurs raisons, et les contradictions, une fois surmontées, qui font progresser l'ensemble de la société. Faut-il encore que nos dirigeants regardent vers l'avenir, et non vers le passé, et que leurs décisions ne conduisent pas à un blocage complet de la société. Tant que l'état ne fera pas confiance, a priori, à ses concitoyens, tant qu'il s'estimera au dessus du citoyen ordinaire, le pire est à craindre. Il aura tendance à se sentir lui-même au dessus de ses propres lois, tout en ayant une attitude d'ancien régime face au petit peuple à qui il distribuera, c'est selon, subventions ou taxes, emplois de fonctionnaires ou entraves administratives à la création d'entreprise. Cette tendance à légiférer sur tout et à vouloir diriger toute chose, surtout lorsque l'on n'en a aucune expertise ou connaissance concrète, ne date pas d'hier. L'inventeur du mot socialisme, Proudhon, disait ainsi au sujet de la représentation nationale: " Il faut avoir vécu dans cet isoloir qu'on appelle Assemblée Nationale, pour concevoir comment les hommes qui ignorent le plus complètement l'état d'un pays sont presque toujours ceux qui le représentent ".

Texte issu de : "De Marx à... Bill Gates ?" par Bruno Lemaire Chapitre 4.

Pour Marx, la classe des capitalistes a émergé de la féodalité grâce à ce qu'il a appelé l'accumulation primitive et du fait de la propriété privée et des gains de productivité. (...). Pour Marx et ses successeurs, mais Proudhon l'avait dit aussi, sans propriété privée, et sans surplus social, pas de possibilités d'une classe dominante et d'une classe dominée, pas d'exploitation possible. Pour rejeter l'exploitation, un des moyens serait donc de rejeter la propriété privée, ce que demande explicitement le Karl Marx du Manifeste du Parti Communiste.

<< Pendant plus de cinq cent ans, l'essentiel du savoir humain a été conservé sous forme de documents papier... la richesse des documents électroniques nous apportera une aide qu'on ne peut attendre d'aucune feuille de papier. On va pouvoir... interroger les bases de données... Il va falloir repenser les notions de documents, d'auteur, d'éditeur, de bureau, de salle de classe >>. La propriété privée, dénoncée par Proudhon et Marx, pouvait empêcher certains d'accéder au pouvoir que représentait la possession de machines. Mais, de nos jours, en dehors de la censure, qui peut empêcher que chacun ait accès à ce nouveau trésor que représente le savoir humain? Une éducation mal adaptée, sans aucun doute, qui ne profiterait qu'aux nantis. Il est donc temps d'intégrer Internet et son utilisation à l'ensemble des cours de culture générale, de l'histoire à l'instruction civique, de la philosophie au français. Au lieu de se plaindre que l'on parle anglais sur Internet, développons du contenu et des sites intéressants en français ou dans toute autre langue ou dialecte, du basque à l'alsacien, du catalan au breton. Qui nous en empêche? Ne nous lamentons pas sur l'exception culturelle française, tout en déplorant que ce soit l'anglais, et non le français, langue de la patrie des droits de l'homme, qui n'ait pas remplacé le latin comme langue universelle. Ne nous isolons pas dans nos certitudes ou regrets dépassés, mettons en commun toutes nos compétences, et elles sont nombreuses.

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