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Pierre-Paul Prud'hon (1758-1823)



Portrait de l'impératrice Joséphine

L'Impératrice Joséphine dans le parc de Malmaison

1805. Huile sur toile, 2,44 × 1,79 m. Musée du Louvre, département des Peintures, Paris, France

Peintre officiel de Napoléon Ier, Pierre-Paul Prud'hon réalisa de nombreux portraits de personnalités de la cour.

 

Peintre florissant sous l'Empire, favori de Joséphine puis de Marie-Louise, Prud'hon aime noyer ses figures dans une atmosphère vaporeuse, à la manière de Léonard de Vinci et du Corrège: ceci ajoute au charme mélancolique de ses portraits, présentés volontiers en plein air, à la mode anglaise. Née à la Martinique, veuve du général de Beauharnais, Joséphine Tascher de la Pagerie épouse Bonaparte en 1796. N'ayant pu donner d'héritier à l'Empereur, elle sera répudiée en 1809. Prud'hon la représente dans le parc de son château de la Malmaison en 1805, un an après le sacre. 

Marie-Josèphe-Rose Tascher de La Pagerie naquit à la Martinique, mais, ramenée en France à quinze ans, elle épousa le vicomte de Beauharnais, qui périt sur l’échafaud. En 1796 elle se remariera avec Bonaparte, alors général, et partagea dès lors sa fortune. Elle devint impératrice quand Napoléon fut sacré à Notre-Dame. Mais en 1809 l’empereur, désirant une postérité, divorça, à regret. Joséphine se retira au château de Malmaison, son séjour de prédilection. C’est précisément sous les ombrages de Malmaison que Prud’hon, en 1805, fit le portrait de l’impératrice dans sa gloire. Il en traça plusieurs splendides études préalables au crayon et au fusain

Sensible au charme créole de Joséphine, l’artiste n’a pas peint la souveraine, mais la femme douce, élégante, indolente qui savait si bien se faire aimer. Sur cette grâce infléchie il a jeté un voile de tristesse rêveuse. Est-ce, comme pensait Delacroix, que « la mélancolie de l’expression fait pressentir ses malheurs » ? Ce sentiment de la fuite du temps et la peur de vieillir, de perdre sa beauté donnent à ce tableau son attrait unique, déjà romantique, qui s’oppose par ce sens féminin et un peu superficiel de la vie à la dureté virile, au mépris du frivole, au dépouillement de l’esthétique de David. L’œuvre s’en sépare aussi par sa facture, qui reflète l’admiration de Prud’hon pour Vinci et le Corrège.


Musee du Louvre


The Empress Josephine (1763-1814)
1805 Canvas H 2.44 m; W 1.79 m


A popular painter during the French Empire, much favoured by Joséphine and later by Marie-Louise, Prud'hon was fond of shrouding his figures in mist in the manner of Leonardo da Vinci and Correggio. This adds to the melancholic charm of his portraits, set in the open air in the English style. Born in Martinique and widow of the General de Beauharnais, Joséphine Tascher de la Pagerie married Bonaparte in 1796. When she did not provide the Emperor with an heir she was abandoned in 1809. Prud'hon depicted her in the grounds of her château at Malmaison in 1805, a year after Napoleon's consecration.

 


 



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